LE SPECTACLE

 

Les jeux du cirque (ludi) comprennent plusieurs types de spectacles : les courses de chars qui ont lieu à l'hyppodrome, les chasses (venationes) et les combats de gladiateurs (munera) qui se déroulent dans l'amphithéâtre.
La veille des combats, l'éditeur offrait un banquet aux gladiateurs. On pouvait s'y rendre pour les observer et faire des paris pour le lendemain. Puis le grand jour arrivait. Le matin avaient lieu les chasses (venationes). En fin de matinée venaient les paegniarii pour un spectacle d'intermède, sortes de bouffons équipés d'armes inoffensives (sans doute à partir de Caligula). À midi on égorgeait les condamnés. Ce n'est que l'après-midi qu'entraient en scène les gladiateurs, attendus de tous. Après la procession, on constituait les paires. Il s'agissait d'opposer les techniques ou les armes légères aux armes lourdes, ce qui donnait du piment au spectacle. Les combats étaient précédés par un échauffement avec des armes en bois (prolusio). Les trompettes donnaient enfin le signal, et continuaient de jouer pendant le spectacle. Sous Néron apparut pour la première fois l'orgue hydraulique pour rythmer les passes d'armes.
L'AMPHITEATRE
À l'origine, les combattants luttaient devant le bûcher funéraire. On leur construisit ensuite des estrades puis de véritables édifices en bois. L'amphithéâtre de Lyon, le premier en pierre de Gaule, fut consacré en 19 ap JC. Parce que Lyon était capitale, chaque année les délégués des 60 nations de la Gaule se réunissaient à Lyon, dans l'amphithéâtre, pour tenir conseil (le 1er août). On donnait à cette occasion des jeux. On a retrouvé les premiers rangs de gradins, sur lesquels étaient  gravés les noms des tribus venant s'asseoir à cet endroit (places réservées). L'arène : 70 m X 40 m. Sur les gradins on posait des sièges amovibles. C'est dans cet amphitéâtre que furent martyrisés Ste-Blandine et d'autres chrétiens, en 177 de notre ère. L'édifice mesurait 80 m X 60 m, mais fut agrandi en 121 après JC pour atteindre une dimension de 105 m X 80 m.
On exigeait des spectateurs un jeton d'entrée, et qu'ils soient vêtus d'une certaine façon. On leur offrait parfois le repas (du pain et des jeux) et des cadeaux au cours de tombolas. Les magistrats et invités prenaient les premiers rangs, la foule des hommes derrière, et les femmes et les esclaves tout en haut des gradins.
Le personnel de l'arène :
- personnel d'entretien
- gardiens
- huissiers pour faire asseoir les spectateurs
- loueurs de coussins
- hérauts pour proclamer les noms des gladiateurs ou porter des écriteaux
- personnel armé pour exciter les combattants (fouet, épée, verges, fer rouge)
- brancardiers
- croque-morts
- arbitres (souvent anciens gladiateurs)
- musiciens
- habilleurs (souvent des enfants)
Par Francois Gilbert